Deprecated: Hook custom_css_loaded is deprecated since version jetpack-13.5! Use WordPress Custom CSS instead. Jetpack ne prend plus en charge le CSS personnalisé. Lisez la documentation WordPress.org pour savoir comment appliquer des styles personnalisés à votre site : https://wordpress.org/documentation/article/styles-overview/#applying-custom-css in /home/lyndadio/public_html/wp-includes/functions.php on line 6085
Avons-nous tué le passé simple ? Lynda Dionne adjointe virtuelle

Avons-nous tué le passé simple ?

Le déclin du passé simple…

La poupée de cire (texte original au passé simple)

Un extrait du livre « Les malheurs de Sophie »

Le lendemain, Sophie peigna et habilla sa poupée, parce que ses amies devaient venir. En l’habillant, elle la trouva pâle. « Peut-être, dit-elle, a-t-elle froid, ses pieds sont glacés. Jecomtesse-segur-simple vais la mettre un peu au soleil pour que mes amies voient que j’en ai bien soin et que je la tiens bien chaudement. » Sophie alla porter la poupée au soleil sur la fenêtre du salon.

« Que fais-tu à la fenêtre, Sophie ? » lui demanda sa maman.

SOPHIE — Je veux réchauffer ma poupée, maman ; elle a très froid.

LA MAMAN — Prends garde, tu vas la faire fondre.

SOPHIE — Oh non ! maman, il n’y a pas de danger : elle est dure comme du bois.

LA MAMAN — Mais la chaleur la rendra molle ; il lui arrivera quelque malheur, je t’en préviens.

Sophie ne voulut pas croire sa maman, elle mit la poupée étendue tout de son long au soleil, qui était brûlant.

Au même instant elle entendit le bruit d’une voiture : c’étaient ses amies qui arrivaient. Elle courut au-devant d’elles ; Paul les avait attendues sur le perron ; elles entrèrent au salon en courant et parlant toutes à la fois. Malgré leur impatience de voir la poupée, elles commencèrent par dire bonjour à Mme de Réan, maman de Sophie ; elles allèrent ensuite à Sophie, qui tenait sa poupée et la regardait d’un air consterné.

La poupée de cire (passé simple remplacé par le passé composé)

Le lendemain, Sophie a peigné et habillé sa poupée, parce que ses amies devaient venir. En l’habillant, elle l’a trouvé pâle. « Peut-être, dit-elle, a-t-elle froid, ses pieds sont glacés. Je vais la mettre un peu au soleil pour que mes amies voient que j’en ai bien soin et que je la tiens bien chaudement. » Sophie est allée porter la poupée au soleil sur la fenêtre du salon.

« Que fais-tu à la fenêtre, Sophie ? » lui a demandé sa maman.

SOPHIE — Je veux réchauffer ma poupée, maman ; elle a très froid.

LA MAMAN — Prends garde, tu vas la faire fondre.

SOPHIE — Oh non ! maman, il n’y a pas de danger : elle est dure comme du bois.

LA MAMAN — Mais la chaleur la rendra molle ; il lui arrivera quelque malheur, je t’en préviens.

Sophie n’a pas voulu croire sa maman, elle a mis la poupée étendue tout de son long au soleil, qui était brûlant.

Au même instant elle a entendu le bruit d’une voiture : c’étaient ses amies qui arrivaient. Elle a couru au-devant d’elles ; Paul les avait attendues sur le perron ; elles sont entrées au salon en courant et parlant toutes à la fois. Malgré leur impatience de voir la poupée, elles ont commencé par dire bonjour à Mme de Réan, maman de Sophie ; elles sont allées ensuite à Sophie, qui tenait sa poupée et la regardait d’un air consterné.

Modifions le sujet !

Changeons la 3e personne du singulier par la première personne au pluriel (nous) sur une partie du texte, vous allez constater rapidement que la conjugaison du passé simple n’est plus utilisée à l’écrit « moderne », en déclin selon l’Office de la langue française :

« Nous ne voulûmes pas croire notre maman, nous mîmes la poupée étendue tout de son long au soleil, qui était brûlant.

Au même instant nous entendîmes le bruit d’une voiture : c’étaient nos amies qui arrivaient. Nous courûmes au-devant d’elles… »

En fait, le passé simple est l’indicatif le moins exploité aujourd’hui à l’écrit et à l’oral ; on préfère le passé composé. Il est rarement employé aux premières et deuxièmes personnes du singulier et du pluriel. Maintenant qu’il se fait inhabituel, sa forme nous semble étrange et son emploi complexe et ardu.

Mais quand doit-on recourir au passé simple ?

Nous l’employons davantage pour évoquer des évènements lointains dont le début et la fin sont bien délimités. En fait, le passé composé empiète sur le passé simple pour l’effacer presque complètement ou en partie. L’usage de ce dernier est pour signifier des faits récents ou ayant des effets durables dans le présent. En théorie, le passé simple est encore employé pour la narration à la troisième personne du singulier.

Par exemple : Peut-être, dit-elle.

Doit-on penser que la perte du passé simple coupera les générations à venir de leur histoire littéraire ? Conviendrez-vous avec moi que la littérature jeunesse se lit plus au présent et au passé composé ? À l’école, si ma mémoire ne me fait pas défaut, on apprenait par cœur ce temps sans avoir à s’en servir.

Cependant, j’eus la chance de lire tous les romans de la comtesse de Ségur grâce à ma mère (allo, Cécile !!) qui m’offrit une belle collection de luxe que je lus en totalité ! Je baignai dans le temps des bourgeois et de l’aristocratie pour un instant.

C’est mon petit côté romancier qui surgit !! 😉 

Voici un guide des terminaisons pour la conjugaison au passé simple de l’indicatif.

En dernier lieu, si vous avez besoin d’aide pour la rédaction ou la correction de vos articles ou documents, vous aimeriez remettre vos documents internes à jour ou modifier leurs apparences, je peux le faire pour vous. Communiquez avec moi afin que nous puissions discuter de vos besoins.

 

 

Signature Lynda Dionne adjointe virtuelle
Lynda Dionne, adjointe virtuelle

Source : un article du journal Le Point

 

Inscrivez-vous à mon infolettre :

    [recaptcha]

    Avons-nous tué le passé simple ?
    Tagged on:

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

    Partager